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Equipe nationale – Algérie : Nabil Neghiz en mission cacophonique

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L’adjoint du sélectionneur national Nabil Neghiz multiplie curieusement les sorties médiatiques en lieu et place du sélectionneur en chef Vladimir Petkovic. Est-ce normal ?

Où est la sacralité du sélectionneur ?

Imaginez un peu une quelconque sélection à travers la planète football qui envoi l’adjoint du sélectionneur national pour faire la tournée des médias à la place du sélectionneur national lui-même. Vraiment, la Fédération algérienne de football innove sur le plan de la communication avec les dernières sorties de Nabil Neghiz, l’entraîneur adjoint de Vladimir Petkovic, oubliant toutes les règles hiérarchiques et la sacralité du sélectionneur.

En l’espace d’une semaine, Nabil Neghiz est passé de la radio Chaîne III dans l’émission Studio El-Korra animé par Aïssa Madani, puis sur le plateau TV de la télévision publique nationale avec Karim Aït Athmane pour terminer avec une intervention sur la nouvelle chaîne du Web Dounia chez l’ancien animateur de la Chaîne Ennahar TV Hakim Fissa. Rien que ça !

Evidemment, Neghiz n’a pas fait ces interventions de son plein gré mais avec l’accord de la fédération et de son président Walid Sadi. Pourtant, Petkovic avait animé des conférences après les matchs de la Bolivie et de l’Afrique du Sud. Lors de cette dernière sortie face aux médias, le technicien Suisse a répondu à toutes les questions des journalistes et s’est même projeté sur le prochain stage de la sélection en juin en affirmant qu’il reconduirait pratiquement le même groupe de joueurs, avec quelques retouches.
Cette information est presque contredite par son adjoint Neghiz qui, lui, a déclaré que la FAF était en contact avec de nouveaux joueurs, créant une incompréhension et surtout une cacophonie autour de la gestion de la sélection.

Pour éviter la presse, Vahid envoyait Korichi à sa place

Rares sont les sélectionneurs qui envoient leurs adjoints à leur place quand il faut s’adresser aux médias, car il y a des prérogatives et des codes à respecter. Exceptionnellement, les adjoints interviennent avec l’autorisation du sélectionneur.

Depuis douze ans qu’il est à la tête de l’équipe de France, c’est toujours Didier Deschamps qui va au charbon et non pas son pourtant fidèle adjoint Guy Stéphan qui ne fait que de rares apparitions minutieusement podcastées.

Autre exemple, sous l’ère Vahid Hallihodzic, c’était ce dernier qui s’occupait seul de l’activité médiatique et des déclarations à la presse. Mais lorsqu’il a eu des brouilles avec certains médias, il déléguait son adjoint Noureddine Korichi qui expédiait en quelque sorte les affaires courantes.

Avec le prédécesseur de Petkovic, Djamel Belmadi, aucun de ses adjoints n’a eu à intervenir durant tout le temps qu’il a passé à la tête des Fennecs. Il était le seul à assumer cette responsabilité et en toute circonstance.

En définitive, si pour un premier stage des Verts, certaines choses ont été admises ou tolérées pour un sélectionneur qui négociait quinze jours seulement avant sa prise en main de l’équipe, cela ne pourrait être le cas pour la suite d’un parcours qui doit être plus cohérent médiatiquement parlant.

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