Avant que le nom de l’entraîneur suisse Vladimir Petrovic ne soit confirmé à la tête de la sélection d’Algérie, celui de Madjid Bougherra a circulé parmi les autres potentiels candidats. Qu’en était-il vraiment ?
Pas de contacts, juste des rumeurs …
Depuis son départ d’Algérie, en octobre dernier, l’ancien sélectionneur national de l’équipe A’, finaliste du dernier CHAN TotalEnergies 2022 face au Sénégal aux tirs au but, a rejoint le Qatar pour poser ses valises au niveau du club d’Al-Markhiya Sports Club. Il faut dire qu’au lendemain du président Walid Sadi, en septembre 2023, le contrat de Bougherra venait d’expirer officiellement après une prolongation prise en charge par le ministère de la jeunesse et des sports. Ne voyant rien venir du côté du siège de Dely Ibrahim, surtout avec le report des éliminatoires du prochain CHAN, le Magic a préféré replonger de nouveau dans l’ambiance d’un club. ‘’Je voulais retrouver le travail au quotidien. Je suis encore un jeune entraîneur et j’ai bien besoin d’apprendre davantage. Certes, l’expérience en tant qu’adjoint aux côtés de Djamel Belmadi chez les Verts et surtout celle avec la sélection A’, m’ont énormément enrichi, mais à l’issue du CHAN j’avais vraiment cette envie de revenir au terrain au quotidien’’, nous confiait celui qui a marqué son passage en Algérie dans le costume de coach. D’où toutes ces rumeurs qui ont circulé à son sujet. On dit rumeur car Bougherra nous a affirmé qu’il n’y a pas eu de contacts avec lui, ni pour le poste d’adjoint et encore moins pour celui de sélectionneur. ‘’Tout le monde sait que je suis engagé avec mon club’’, nous a-t-il affirmé.
Un contrat de deux ans et un projet ambitieux
Madjid Bougherra n’a pas choisi la facilité en prenant en main le dernier de la Qatar Stars League, le championnat professionnel de Ligue 1 Qatari, à savoir Al-Markhiya SC. Mais peu importe, c’est le challenge et l’esprit familial du club qui ont attiré l’homme. Le club pointe ferme toujours la marche, mais la victoire obtenue ce jeudi face au dauphin du leader, Al Wakrah sur son propre terrain (2 à 1), a redonné espoir aux supporters et aux dirigeants dans la perspective du maintien. A ce propos, Bougherra nous dira : ‘’Justement, l’objectif c’est de rester dans ce club et bâtir quelque chose. C’est vrai que ce n’était pas les joueurs que je voulais, mais j’ai réussi à prendre quelques éléments de mon ancien club lorsque j’avais en main les U23. De plus, ce qui m’a encouragé c’est qu’il s’agit d’un vrai club familial où j’ai d’excellentes relations avec le président qui a un amoureux de football. Et avec un contrat de deux ans qui, avec un éventuel maintien, on ambitionne de faire grandir le club, d’autant que nous disposons d’excellentes installations et moyens de travail. On veut grandir et c’est ça le projet qui m’excite avec mon staff et mon équipe.’’ Evidemment, cela passera par un maintien parmi l’élite, avant d’entrevoir l’avenir avec d’autres perspectives et ambitions.
L’équipe nationale, c’est dans un coin de la tête
En embrassant le métier d’entraîneur, Madjid Bougherra n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin. Il est ambitieux, mais ne veut pas brûler les étapes. Lancé dans le bain par l’ex-coach national Djamel Belmadi, l’ancien défenseur des Verts mène un début de carrière très intéressant, passant des U23 d’Al-Duhail (2017-2019) au Qatar, puis à Fujaïrah SC (2019-2020) avant d’atterrir chez les Verts A’ en 2020 sur proposition de Djamel Belmadi au président de l’époque Kheireddine Zetchi. Avec cette sélection, renforcée par des cadres de la A, il réussira d’offrir un joli titre à l’Algérie : la Coupe Arabe des nations de la FIFA en 2021 au Qatar. Il poursuivra son travail avec les locaux et ratera d’un cheveu (un penalty mal transformé par Mahious) le CHAN 2022 organisé en Algérie. Ces résultats, en plus d’un bilan impressionnant (2 défaites seulement en 31 matchs en moins de deux ans) ont fait de lui un potentiel remplaçant de Djamel Belmadi. Mais Madjid ne s’enflamme, il a cette équipe nationale quelque part dans un coin de sa tête et il viendra le jour où, peut-être, il sera appelé à faire le grand saut. Pour l’instant, il savoure son travail au jour le jour.