Qualifiée pour les huitièmes de finale après avoir terminé deuxième de son groupe, la République démocratique du Congo s’avance avec ambition face à l’Algérie. Portée par une ossature solide et des individualités d’expérience, la sélection de Sébastien Desabre s’appuie sur plusieurs joueurs-clés qui incarnent l’équilibre, la maturité et la compétitivité des Léopards à ce stade de la compétition.
Chancel Mbemba, le patron incontesté
Capitaine naturel de la sélection congolaise, Chancel Mbemba demeure la pierre angulaire du dispositif défensif. Le défenseur de Lille traverse une période de stabilité après une saison précédente agitée, sans que cela n’ait jamais entamé la confiance que lui accorde le staff technique national. Toujours présent avec les Léopards, Mbemba incarne l’autorité, le leadership et la rigueur défensive.
Décisif dans les moments-clés, il s’est illustré récemment lors des barrages africains pour la Coupe du monde 2026, en étant à l’origine du succès face au Cameroun (1-0) et en assumant ses responsabilités lors de la séance de tirs au but face au Nigeria. À la CAN, il joue chaque minute ou presque, organisant la défense et donnant le tempo à l’arrière-garde congolaise.
Cédric Bakambu, l’expérience et le sens du but
À la pointe de l’attaque, Cédric Bakambu reste l’un des visages les plus familiers de la sélection. L’attaquant du Real Betis dispute sa quatrième Coupe d’Afrique des Nations après celles de 2017, 2019 et 2023. Fort de 21 buts en sélection, il demeure une référence offensive et le principal point d’appui du système congolais.
Son parcours en club, de Villarreal à la Chine, en passant par Marseille, Beşiktaş et désormais l’Espagne témoigne de son vécu au haut niveau. À la CAN 2025, Bakambu occupe un rôle central, autant par son activité que par sa capacité à peser sur les défenses adverses, même lorsqu’il ne marque pas.
Théo Bongonda, la percussion comme arme
Surnommé par moments « Théo Messi » pour sa capacité à éliminer et à créer le déséquilibre, Théo Bongonda apporte la touche de créativité offensive des Léopards. L’ailier du Spartak Moscou est l’un des joueurs les plus imprévisibles de l’effectif.
Buteur décisif lors de précédentes rencontres et souvent à l’origine des situations dangereuses, Bongonda se distingue par sa vitesse, sa percussion et sa faculté à provoquer. Face à l’Algérie, son rôle sur les côtés pourrait être déterminant pour faire sauter le verrou défensif des Fennecs.
Aaron Wan-Bissaka, la solidité venue d’Angleterre
Longtemps attendu, Aaron Wan-Bissaka s’est progressivement imposé comme un élément fiable du couloir défensif. Le latéral de West Ham, formé à Manchester United, apporte rigueur, puissance athlétique et discipline tactique.
Son intégration tardive n’a pas empêché une montée en puissance notable. À ce stade de la compétition, Wan-Bissaka offre une vraie sécurité défensive tout en étant capable de se projeter, donnant ainsi plus de largeur au jeu congolais.
Noah Sadiki, la jeunesse au service de l’équilibre
Révélation de cette CAN, Noah Sadiki s’impose comme un maillon essentiel de l’entrejeu. Le milieu de terrain de Sunderland affiche un volume de jeu impressionnant, une capacité de récupération constante et une justesse dans l’utilisation du ballon.
Titulaire régulier depuis le début du tournoi, Sadiki symbolise cette nouvelle génération congolaise capable de conjuguer intensité, intelligence tactique et maturité. Son activité au milieu sera l’un des leviers majeurs pour contenir l’impact algérien.
Entre cadres expérimentés et jeunes talents en pleine affirmation, la RDC avance avec une identité claire.
