Mercredi, la Côte d’Ivoire s’est imposée sur la plus petite des marges (1-0) face au Mozambique lors de son entrée en lice à la CAN 2025. Un succès précieux acquis grâce à un but d’Amad Diallo, mais également marqué par un choix tactique fort d’Emerse Faé : aligner Wilfried Zaha à la pointe de l’attaque.
Un choix offensif surprenant mais assumé
Face au Mozambique, le sélectionneur ivoirien a surpris en titularisant Wilfried Zaha en position d’avant-centre, malgré la présence de profils plus habituels à ce rôle comme Jean-Philippe Krasso ou Vakoun Bayo. Un choix audacieux qui a suscité des interrogations, tant Zaha est reconnu avant tout comme un ailier et non comme un numéro 9 de formation.
Pour Emerse Faé, cette option n’était toutefois ni improvisée ni accidentelle, mais bien le fruit d’une réflexion tactique mûrie en amont.
Interrogé après la rencontre, le sélectionneur des Éléphants a expliqué son raisonnement, mettant en avant le travail observé durant la préparation en Espagne : « C’était un choix de jouer avec trois ailiers. En Espagne, pendant la préparation, on a vu que Wilfried en pointe permettait à Amad et Yan Diomandé de bien travailler. »
Conscient que Zaha n’est pas un avant-centre naturel, Emerse Faé a néanmoins insisté sur l’apport technique et la mobilité de son joueur, capables de dynamiser l’animation offensive et de libérer des espaces pour les ailiers.
Une gestion sur la durée de la compétition
Le technicien ivoirien a également rappelé que ce choix s’inscrivait dans une vision plus large de la compétition. L’inefficacité offensive observée par moments, même avec un véritable avant-centre, l’a poussé à explorer d’autres options : « On sait que ce n’est pas un 9, mais sa qualité technique devrait nous faire du bien. On a eu des problèmes d’efficacité même quand on jouait avec un vrai 9. La CAN est longue. On va jouer des matchs avec trois ailiers et d’autres avec un vrai 9. On va faire tourner. »
Un message clair : la Côte d’Ivoire entend s’adapter au fil des rencontres, avec un effectif appelé à tourner, afin de rester compétitive sur la durée d’une CAN toujours exigeante.
