À l’approche de la CAN 2025, organisée sur le sol marocain, Walid Regragui se retrouve face à l’un des plus grands défis de sa carrière. Le sélectionneur des Lions de l’Atlas doit répondre aux attentes immenses d’un pays qui, malgré une période faste sur la scène internationale, attend toujours un sacre continental depuis près de cinquante ans.

Un football marocain au sommet dans presque toutes les catégories

Ces dernières années, le football marocain s’est affirmé comme une puissance incontestable sur la scène internationale. L’équipe A a marqué l’histoire en atteignant les demi‑finales de la Coupe du monde 2022 au Qatar, une première pour une nation africaine.

Les sélections de jeunes ont aussi confirmé cette dynamique : les U17 ont été sacrés champions d’Afrique en 2023, les U23 ont remporté la CAN U23 la même année avant de décrocher la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris 2024, et plus récemment les U20 ont remporté la Coupe du monde U20 2025 au Chili.

Au niveau régional, les Lions de l’Atlas ont remporté la Coupe Arabe 2025 en battant la Jordanie 3‑2 après prolongations, ajoutant un autre trophée majeur à un palmarès déjà riche.

Un trophée majeur qui manque encore au palmarès

Malgré ces succès, un paradoxe persiste. Le Maroc n’a remporté la CAN qu’une seule fois, en 1976. Depuis, toutes les générations ont échoué à reconquérir le titre. Dans ce contexte, Walid Regragui apparaît aujourd’hui comme l’un des derniers acteurs de cette réussite globale à ne pas avoir encore validé son projet par un sacre continental avec l’équipe première.

Nommé sélectionneur en 2022 après son sacre continental avec le Wydad Casablanca, Regragui a rapidement imposé une identité claire à la sélection nationale. Organisation défensive rigoureuse, efficacité collective et mentalité de compétition ont permis au Maroc de s’installer durablement parmi les meilleures équipes africaines et de confirmer son statut sur la scène internationale.

La désillusion de la dernière CAN toujours dans les esprits

L’élimination en huitièmes de finale lors de la dernière CAN face à l’Afrique du Sud reste un point de crispation. Ce revers a renforcé la pression autour du sélectionneur, surtout à l’approche d’une CAN organisée à domicile. Pour la Fédération, les supporters et les observateurs, le message est sans équivoque : seule la victoire finale sera considérée comme un succès.

Conscient de l’enjeu, Walid Regragui semble assumé pleinement cette pression. Il rappelle régulièrement que jouer à domicile représente une opportunité unique d’écrire l’histoire. Le sélectionneur insiste sur la cohésion du groupe et le soutien populaire, qu’il juge essentiels pour faire face à l’exigence extrême qui accompagne cette CAN 2025.

Un héritage à construire pour entrer dans l’histoire

Pour Walid Regragui, la CAN 2025 dépasse le simple cadre sportif. Elle représente l’aboutissement d’un cycle entamé après la Coupe du monde 2022 et l’occasion de combler un vide historique. Dans un pays où presque toutes les catégories ont déjà connu le succès, le sélectionneur des Lions de l’Atlas joue désormais une partie décisive de son héritage.