Les Fédérations espagnol et portugaise de football réfléchissent à la création d’une nouvelle compétition commune réunissant des clubs des deux pays. Un projet séduisant sur le plan sportif et économique, mais freiné à court terme par la saturation du calendrier.
Réunis mardi à Porto, le président de LaLiga, Javier Tebas, et son homologue portugais, Reinaldo Teixeira, ont évoqué la possibilité de créer à l’avenir une Coupe ibérique. Une compétition qui opposerait des clubs espagnols et portugais et qui viendrait renforcer les liens historiques et sportifs entre les deux pays.
« Ce serait un projet très intéressant », a reconnu Javier Tebas, tout en tempérant les attentes. Selon lui, une mise en place rapide paraît peu probable en raison de la surcharge du calendrier, notamment pour les clubs engagés dans les compétitions européennes. L’idée reste donc envisagée à moyen ou long terme.
Le calendrier, principal obstacle
La question du calendrier s’impose comme le frein majeur à la concrétisation de cette Coupe ibérique. Javier Tebas a rappelé que les saisons sont déjà extrêmement chargées, en particulier pour les grandes équipes, confrontées à des compétitions nationales et internationales de plus en plus nombreuses. Reinaldo Teixeira a, de son côté, insisté sur la volonté commune des deux institutions, tout en soulignant que la faisabilité dépendra avant tout de créneaux disponibles. Sans une réorganisation en profondeur, il sera difficile d’intégrer une nouvelle compétition officielle.
Une coopération renforcée entre les deux ligues
Au-delà de ce projet sportif, la réunion de Porto a permis aux deux institutions de renouveler et d’élargir leur accord de collaboration, initialement signé en 2017. Cet accord porte sur l’échange de bonnes pratiques dans des domaines clés comme l’intégrité, l’innovation, la sécurité ou encore le développement de la marque.
Les discussions ont également abordé des enjeux économiques majeurs, tels que la centralisation des droits télévisés et la lutte contre le piratage. Javier Tebas a rappelé que le championnat portugais reste le seul grand championnat européen à ne pas avoir de droits centralisés, estimant qu’il s’agit là de l’un des défis les plus importants de l’histoire du football professionnel. Un pas jugé essentiel pour permettre au football portugais de se développer économiquement et de gagner en compétitivité.






