Lors de le trêve internationale novembre 2025 , le Brésil a battu le Sénégal 2-0 avant de faire un match nul 1-1 face à la Tunisie.
Longtemps symbole de supériorité absolue, la Seleção n’exerce plus la même domination psychologique sur les nations africaines. Ces dernières années ont confirmé une réalité nouvelle : l’Afrique joue désormais sans complexe face au Brésil.
Victoires majeures, matchs maîtrisés, résistances solides… le rapport de force s’équilibre, et la tendance s’est encore illustrée en novembre 2025.
Le nul décroché par la Tunisie (1-1) à Lille en est l’exemple le plus récent. Organisés, solidaires et sûrs de leurs forces, les Aigles de Carthage ont fait déjouer une équipe brésilienne pourtant désireuse d’effacer ses récents revers face aux sélections africaines.
Sénégal : un succès qui a changé la perception
Le Sénégal reste l’un des symboles les plus éclatants de cette évolution. En juin 2023, les Lions de la Teranga avaient créé la sensation mondiale en battant le Brésil 4-2 à Lisbonne. Une victoire obtenue avec audace, intensité et efficacité.
Et malgré la revanche brésilienne en novembre 2025 (2-0), l’exploit sénégalais demeure une référence qui a redéfini la place du football africain sur la scène internationale.
Maroc : Les Lions ont fait vaciller le géant
Le 25 mars 2023, le Maroc avait frappé un grand coup en s’imposant 2-1 à Tanger. Les Lions de l’Atlas ont proposé un match parfaitement maîtrisé, combinant rigueur défensive, pressing intelligent et transitions tranchantes.
Ce succès, célébré dans tout le royaume, a rappelé que le football africain pouvait dépasser le Brésil sur le plan tactique et mental.
Guinée : un match perdu, mais une attitude révélatrice
En juin 2023, la Guinée s’était inclinée 4-1, mais avait ouvert le score et mis à mal la Seleção à plusieurs reprises.
Malgré la défaite, la prestation guinéenne a montré que même les équipes africaines en reconstruction pouvaient tenir tête au Brésil par séquences. Une preuve de plus que la marge s’est considérablement resserrée.
Et de deux pour le Cameroun
Bien avant les succès récents, le Cameroun avait déjà brisé le mythe.
En 2022, les Lions Indomptables avaient battu le Brésil 1-0 lors de la Coupe du monde grâce à un but inoubliable de Vincent Aboubakar.
Et ce n’était pas un hasard : en 2003, lors de la Coupe des Confédérations, le Cameroun avait déjà dominé la Seleção 1-0, avec Samuel Eto’o en héros.
Ces victoires ont constitué les premières fissures dans l’aura d’invincibilité brésilienne.
Nigeria : l’exploit qui a ouvert la voie
L’un des premiers séismes africains remonte à 1996, lorsque le Nigeria avait renversé le Brésil 4-3 en demi-finales des Jeux Olympiques d’Atlanta.
Un match mythique où la génération dorée d’Okocha et Kanu avait fait vaciller Ronaldo, Bebeto et Roberto Carlos.
Cet exploit reste l’un des piliers de la confiance africaine actuelle face au Brésil.
L’Afrique n’admire plus le Brésil : elle le défie
Aujourd’hui, l’Afrique a changé de posture face au Brésil. Fini le temps où les sélections africaines entraient sur le terrain intimidées, avec l’impression de devoir subir la domination technique et tactique de la Seleção. Désormais, elles jouent sans complexe, imposent leur rythme et cherchent activement à dicter le jeu.
Les équipes africaines attaquent, pressent haut, exploitent les espaces et n’hésitent plus à provoquer les stars brésiliennes sur chaque ballon.
Cette évolution se traduit par des matchs plus équilibrés, où le Brésil ne peut plus se permettre d’écraser ses adversaires par sa seule réputation. Même dans la défaite, les équipes africaines montrent qu’elles savent tenir, résister et créer le danger. La confiance des joueurs, renforcée par des victoires historiques et des performances solides, a remplacé l’appréhension des décennies passées.






