Il y a des instants qui dépassent le cadre d’un simple match amical. Face au Brésil, mardi soir, la Tunisie vécu l’un de ces moments rares : une longue séquence de possession, maîtrisée, applaudie par des “Olé” descendus des tribunes comme dans les grandes soirées sud-américaines… sauf que cette fois, c’est le public tunisien qui les scandait, et pour son équipe.
Dans un stade entièrement acquis à la cause des Aigles de Carthage, les joueurs de Sami Trabelsi ont offert un passage de jeu qui a marqué les esprits. Pressée à la base par la Seleção, la Tunisie a su s’extraire du piège grâce à une succession de passes propres, courtes, assumées. Le cuir circulait d’un côté à l’autre, sans précipitation, avec une sérénité presque déconcertante face à un adversaire pourtant habitué à imposer son tempo.
Un moment d’émotion pure plein de symbolisme
Montassar Talbi pour Dylan Bronn, qui décale Yassine Meriah sur la droite. Le défenseur de l’Espérance Sportive de Tunis trouve Ismail Gharbi qui enchaîne les crochets, puis joue en retrait vers Ferjani Sassi. Le milieu de terrain d’Al-Gharrafa redonne à Meriah qui sert à nouveau Gharbi, le tout sous des « Olé » frustrants pour les joueurs de la Séléçao. Caio Hernique met finalement fin à l’action par une faute de main.
Cette séquence n’a peut-être pas changé le cours du match, mais elle a laissé une trace. Comme un symbole, la Tunisie a prouvé qu’elle est capable de sortir le grand jeu, « humilier » les gros calibres et offrir à son public des moments incroyables chargés d’émotion. Une communion spontanée où le stade vibrait comme un seul homme, un instant suspendu qui a fait oublier le poids du nom en face.
Cette Tunisie décomplexée, c’est celle qu’on veut voir lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 ou même lors de la Coupe du Monde 2026.
