La Tunisie a enfin retrouvé des couleurs. Devant un public nettement plus nombreux que lors du match contre la Mauritanie, les Aigles de Carthage se sont imposés 3-2 face à la Jordanie, ce vendredi soir au stade Hamadi Agrebi. Une rencontre riche en rebondissements, qui a offert un scénario haletant jusqu’au bout et quelques séquences offensives très encourageantes.
Le ton est donné dès les premières minutes : Dahmen doit intervenir sur un coup franc jordanien dès la 4e minute, avant que Mastouri ne tente de répliquer côté tunisien (8e). Mais contre le cours du jeu, la Jordanie ouvre le score à la 29e minute grâce à une frappe croisée de Yazan Al Naimat.
La Tunisie ne tarde pas à répondre. Gharbi manque le cadre de peu (33e), puis Ali Abdi égalise logiquement juste avant la pause sur un centre parfait d’Amor Layouni, oublié au second poteau (1-1, 43e).
Au retour des vestiaires, les Tunisiens concèdent un deuxième but : Amer Jamous surprend Dahmen d’une frappe lointaine (1-2, 51e). Deux minutes plus tard, la Jordanie se retrouve à dix après l’expulsion d’Abu Taha (53e). Malgré cet avantage numérique, la Tunisie peine à concrétiser, à l’image d’un contrôle manqué par Mastouri (55e).
La Jordanie continue même de se montrer dangereuse. Dahmen évite le break adverse grâce à une parade décisive à la 76e minute. Finalement, c’est sur corner que les Aigles reviennent à hauteur : Hannibal Mejbri dépose le ballon sur la tête de Montassar Talbi, qui croise parfaitement sa tentative (2-2, 67e).
Elias Saad délivre Radès
La fin de match tourne à l’avantage de la Tunisie, portée par un Sassi très inspiré. Le milieu tente d’abord sa chance de la tête (78e), sans succès.
Mais c’est lui qui déclenche l’action de la victoire. Lancé par une ouverture lumineuse de Sassi, Elias Saad ajuste le gardien d’un tir précis pour offrir la victoire aux Tunisiens à la 85e minute (3-2). Chawat aurait même pu sceller le score en toute fin de partie, mais sa frappe fuit le cadre lors du temps additionnel (90+3e).
Après la prestation terne contre la Mauritanie, la Tunisie se rassure et montre un visage plus ambitieux et plus inspiré. De quoi aborder avec un peu plus de confiance le dernier test de prestige : le Brésil, le 18 novembre à Lille, avant les échéances décisives de décembre et janvier.
