Coupe du Monde des Clubs 2025 : Alors que la compétition bat son plein aux États-Unis, les géants européens tirent déjà la langue.
Le Paris Saint-Germain s’apprête à disputer face au Bayern Munich son 63e match de la saison, un chiffre vertigineux qui illustre l’usure extrême des organismes. Les Franciliens ne sont pas les seuls. Le Real Madrid, Chelsea ou encore le Paris Saint-Germain ont tous enchaîné une saison à rallonge, alourdie par le nouveau format de la Ligue des champions à 36 équipes. Résultat : une fin de saison sans répit, un tournoi international de plus sous une chaleur torride et très peu de marge avant la reprise.
Les vacances ? Une illusion. À peine la compétition terminée, le 13 juillet prochain, que certains joueurs devront déjà penser à retrouver leur club pour préparer la tournée estivale ou les tours préliminaires européens. En clair, moins de trois semaines de repos pour les joueurs, dans le meilleur des cas. Une situation qui inquiète de plus en plus les préparateurs physiques et les entraîneurs, confrontés à un risque accru de blessures et à une forme en dents de scie dès le mois d’août.
La FIFA sacrifie-t-elle la santé des joueurs sur le dos de l’économie ?
Si la FIFA promet une exposition mondiale et un prestige accru avec cette Coupe du Monde des Clubs version XXL, beaucoup y voient surtout une opération marketing gigantesque, pensée avant tout pour séduire les nouveaux marchés. Stades pleins, retransmissions planétaires, sponsors premium : le business tourne à plein régime. Mais derrière le vernis, les voix critiques se multiplient. « On parle d’un tournoi qui se greffe à un calendrier déjà surchargé, sans vraie fenêtre dédiée. C’est irresponsable », confiait récemment l’ancien entraîneur des Reds, Jorgen Klopp.
Le syndicat mondial des joueurs (FIFPro) a d’ailleurs alerté à plusieurs reprises sur la charge mentale et physique que ce type de format impose aux joueurs, sans véritable concertation. Un dialogue de sourds, tant la logique économique semble primer.
Des chiffres astronomiques… mais à quel prix ?
Pour tenter de faire passer la pilule, la FIFA misait sur la « Prize Money » : plus de 100 millions d’euros à se partager pour les clubs participants, avec un jackpot de 50 millions promis au vainqueur. Un chiffre qui a de quoi faire tourner la tête, mais est-il vraiment suffisant pour compenser l’impact physique, médical et logistique sur des effectifs déjà éreintés ? D’autant que certains clubs, à l’instar de Chelsea ou du Bayern, ne dissimulent plus leurs doutes sur l’intérêt sportif de la compétition.
L’équation est claire : gagner beaucoup, mais risquer encore plus. Et à l’aube d’une saison 2025-2026 qui démarrera dans un mois, voir un mois et demi dans certains pays, et qui sera encore plus dense (avec une nouvelle formule de Ligue des Champions) et une Coupe du Monde des nations en fin de saison, la question se pose déjà : les cadors européens tiendront-ils le choc ?