Une tragédie a assombri la Copa Libertadores jeudi soir à Santiago, capitale du Chili, où deux supporters ont perdu la vie dans des scènes de chaos survenues en marge du match entre Colo-Colo et Fortaleza, disputé au stade Monumental dans le cadre de la phase de groupes.
Parmi les victimes, un adolescent de 13 ans et un jeune de 18 ans, morts écrasés lors d’un mouvement de foule provoqué par une tentative d’intrusion de supporters sans billet. Le match a été interrompu à la 65e minute, alors que le score était de 0-0, dans une ambiance devenue incontrôlable. Selon les premières informations rapportées par des rapports médiatiques, une centaine de supporters auraient tenté de forcer les entrées du stade en pleine rencontre. La police est intervenue pour contenir la situation, mais l’opération a dégénéré. Lors du chaos, une barrière métallique s’est effondrée, écrasant les deux jeunes supporters. D’après le procureur Francisco Morales, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises de la chute. Il n’écarte pas l’hypothèse qu’un véhicule de police ait percuté la barrière, précipitant la catastrophe.
Un chaos total aux abords du stade
À l’extérieur, la situation a dégénéré. Des affrontements violents ont éclaté entre les forces de l’ordre et les supporters en colère. La police a utilisé des canons à eau pour disperser les foules, dans une scène d’une rare violence captée par de nombreux photographes. La CONMEBOL (Confédération sud-américaine de football) a publié un communiqué exprimant sa profonde tristesse. «La CONMEBOL déplore profondément la mort de deux supporters à l’extérieur du stade Monumental. Nous présentons nos sincères condoléances à leurs familles. Nos pensées les accompagnent dans cette épreuve», pouvait-on lire.
La FFC et la CONMEBOL condamnent
Le Fédération chilienne de football (FFC) a également condamné avec fermeté les violences. «Le football ne doit jamais devenir un théâtre de tragédies. La Copa Libertadores doit rester un symbole de passion sportive et de compétition noble», a indiqué l’instance. Ce drame remet sur la table les insuffisances en matière de sécurité dans les grands événements sportifs sud-américains. Les incidents violents se sont multipliés ces dernières années en Copa Libertadores, faisant de la sécurisation des stades une priorité encore trop souvent négligée par les autorités.