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Côte d’Ivoire : Moustapha Sylla, les dessous d’un décès tragique

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Tu On ne reverra plus Moustapha Sylla sur les pelouses de la Ligue 1 ivoirienne. Le jeune footballeur a été victime d’un malaise en plein match dimanche, à l’occasion de la 20e journée. Malheureusement, il n’a pas survécu à cet arrêt cardiaque. Des révélations se sont succédé pour clarifier les circonstances de ce décès tragique.

L’instant où tout a basculé

Lors de la 20e journée de la Ligue 1 ivoirienne ce week-end, le Racing Club d’Abidjan affrontait SOL FC, avec Moustapha Sylla présent dans le bastion défensif du Racing Club d’Abidjan. Tout est allé très vite alors que SOL FC sortait le ballon de son camp à la suite d’une offensive des Lions de Yopougon. Seul sur le flanc gauche, Moustapha Sylla reculait pour se repositionner quand il s’est subitement effondré sur la pelouse. L’attaquant adverse proche de lui, face à qui il défendait, a alors rapidement appelé à l’aide, ses coéquipiers ont fait sortir la balle pour interrompre la partie. Moment de grosse panique et de frayeur dans le stade Robert Champroux de Marcory.

Un manque de réactivité qui aura été fatal

Alertés, les secouristes auraient pris du temps à réagir, étant pris de peur. Selon un récit du journaliste ivoirien Sévérin Sanh, ils ont mis « près de 15 mn avant l’évacuation. Le policier chargé de faire bouger l’ambulance et le conducteur discutaient tranquillement pendant que le petit avait besoin d’être évacué. Plus grave, au lieu de l’envoyer à la Clinique Farhat, très proche du Stade Champroux, on l’a emmené faire le tour d’Abidjan pour le déposer à la PISAM ».

Pour ne rien arranger à la situation, l’ambulance censée évacuer les joueurs en cas d’urgence serait dépourvue de défibrillateurs pouvant aider à sauver le joueur grâce aux premiers soins de secours. Selon les dirigeants du RCA, « très en colère et inconsolables » cités par la RTI, « le joueur n’a reçu aucune assistance médicale d’urgence au stade Champroux car l’ambulance mise à disposition pour ce match ne disposait d’aucun équipement ».

Des antécédents qui ont visiblement échappés au RCA

Le décès de Moustapha Sylla est survenu à 18h45 GMT, à son arrivée à l’hôpital, soit 30 mn après qu’il se soit effondré. Selon les derniers recoupements, le joueur, qui serait d’origine guinéenne, aurait des antécédents cardiovasculaires. En effet, Sylla avait déjà connu deux cas de malaise en pleine séance d’entrainement à Bamako, alors qu’il évoluait encore au Djoliba AC. Le club malien l’a donc libéré pour ne pas avoir de problèmes, ce qui semble avoir peut-être échappé aux dirigeants du Racing Club d’Abidjan.

La production des certificats médicaux remise en cause

Face à cet incident tragique, les Ivoiriens lèvent la voix et réclament que les responsabilités soient situées. Cette situation vient remettre sur tapis la problématique des visites médicales avant la signature des joueurs. Pour rappel, les clubs ont des médecins qui sont tous inscrits à l’ordre des médecins de Côte d’Ivoire. Pour délivrer une licence à un joueur, la FIF exige des clubs la production d’un certificat médical d’aptitude à la pratique du sport.

Les médecins des clubs sont des professionnels de la santé, donc, la FIF ne peut pas contester les actes qu’ils produisent. Le faire serait alors remettre en cause leur professionnalisme. Du coup, le décès de Moustapha Sylla vient complètement remettre en cause un système qui semblerait être défaillant.

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