C’est le deuxième incident en l’espace de quelques mois au sujet de l’utilisation de la langue arabe lors des conférences de presse des compétitions continentales.
Lors de la CAN TotalEnergies – Côte d’Ivoire 2023 un incident s’est produit durant une conférence de presse de l’ex-sélectionneur national, Djamel Belmadi, où l’officier média de la Confédération africaine de football (CAF) avait refusé à des journalistes algériens de poser des questions en langue arabe.
Le même scénario s’est reproduit lors de la conférence de presse tenue à l’issue du match de la Coupe de la Confédération entre le club sénégalais de Jaraaf de Dakar et l’USM Alger (0 à 0), où encore une fois l’officier média chargé de gérer la conférence de Nabil Maâloul, le coach Usmiste, a été catégorique : ‘’pas de questions en arabe !’’
Or, les statuts de la CAF, amendés le 12 mars 2021 au Maroc, sont très clairs sur ce point bien précis à travers l’article 3 qui précise que ‘’les langues officielles de la CAF sont le français, l’anglais et ‘arabe’’.
Pourtant, la CAF avait organisé l’été dernier tout un séminaire à l’adresse des officiers médias des associations-membres qui étaient censés répercuter les données, et autres orientations aux autres confrères et collègues au niveau local.
Ce qui s’est donc passé à Dakar est un grave manquement aux règles de déroulement des conférences de presse lors des compétitions officielles qu’organise la CAF qui doit, normalement, interpeler sérieusement cet officier média coupable de cet écart, pour ne pas dire le sanctionner.
Il faut savoir qu’une conférence de presse obéit à des règles et procédures précises, comme la présence d’une traduction systématique à travers des oreillettes et un traducteur(ice) en régie ou bien prévoir un autre officier média pour traduire les déclarations de l’arabe vers le français, afin de permettre aux journalistes sénégalais, par exemple, de comprendre et d’exploiter les dires du coach Maâloul.
Tout compte fait, on se noie dans un verre d’eau, alors que tout est limpide et il suffit juste de respecter les règles statutaires et les conditions de déroulement d’une conférence de presse.