Faisant l’objet d’une double enquête menée par la Commission mixte de gouvernance et d’audit, le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mosengo-Omba se dit imperturbable, surtout qu’il a le soutien de son président, Patrice Motsepe.
Lors de la dernière assemblée générale de la Confédération africaine de football, qui s’est déroulée le 22 octobre 2024 à Addis-Abeba, non seulement le président Patrice Motsepe a eu le soutien de la majorité des associations-membres, mais son secrétaire général, Véron Mosengo-Omba, qui a conduit les travaux, n’a à aucun moment été perturbé.
Pourtant, avant ce rendez-vous il y a eu beaucoup de bruits autour de la personne du secrétaire général où des accusations graves ont circulé, mais jamais confirmées, mis à part quelques fuites de presse, jamais confirmées.
Le patron de l’administration de la CAF a, d’ailleurs, saisi l’opportunité de sa présence à Addis-Abeba et celle des médias, venus en force pour couvrir l’événement, pour passer à l’offensive en rejetant toutes les accusations à son sujet, les qualifiant ‘’d’allégations sans fondements’’.
De leur côté, les membres du Comité exécutif (Comex) qu’on disait excédés contre Véron, ne sont pas manifestés, laissant dire à certains observateurs que le secrétaire général n’est pas aussi impliqué plus que ça dans des dossiers de mauvaise gestion.
Cependant, selon certaines sources concordantes, les membres du Comex ont préféré laisser ce sujet ‘’épineux’’, au prochain Comex qui aura lieu normalement le mois de décembre prochain en marge de la visite d’inspection que mènera la CAF dans les trois pays qui accueilleront le CHAN 2024, prévu en février-mars 2025, et surtout la CAN TotalEnergies 2027, que sont le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.
Evidemment, Véron sera du voyage et donne d’ores-et-déjà rendez-vous à ses détracteurs, qui se cachent toujours derrière les deux commissions d’enquête et quelques relais médiatiques, à la ‘’fin des procédures toujours en cours’’.
D’ailleurs, l’un des points inscrits à l’ordre du jour, il sera question pour le Comex d’examiner le rapport d’enquête menée par la double Commission de gouvernance et d’audit de la CAF sur les supposés manquements à la gouvernance au sein du secrétariat général de l’instance du football continental.
Pour sa part, Véron a déjà anticipé en affirmant récemment : ‘’Il y a des soupçons, des allégations, c’est normal que l’on enquête pour voir si ce qui est dit est vrai ou pas. On ne peut pas empêcher les gens malhonnêtes de transformer ça en autre chose.’’ Puis de rajouter : ‘’Moi et mon administration, nous sommes sereins, et on attend les conclusions de l’enquête que l’Exco a demandée à un cabinet indépendant pour vérifier la véracité de ce qui a été écrit dans ce rapport. Donc, je ne souhaite pas m’étaler plus que ça, dans la mesure où des investigations sont en cours. Toutefois, en temps voulu, nous allons revenir vers vous.’’
Ces paroles suffiront-ils pour apaiser l’ardeur de ceux qui veulent en découdre avec Véron et le pousser à la porte ? Peu évident, après le soutien indéfectible des membres de l’assemblée générale de la CAF à Motsepe qui devra être réélu en mars pour un second mandat tout en gardant son précieux et fidèle secrétaire général.
Autre élément-indicateur, c’est que la CAF n’a toujours pas désigné un cabinet d’audit externe comme l’a recommandé la Commission d’enquête, ce qui rajoute une note de confusion et de suspicion sur ce dossier qui empoisonne toujours l’ambiance du siège de l’instance au Caire.