Le nouveau ministre des Sports, Walid Sadi, entamera ses fonctions avec certainement plusieurs dossiers chauds et d’importance, parmi lesquels celui du CSA/MC Alger.
S’il y a vraiment un dossier qui risque de donner un mal de tête au nouveau ministre des Sports, Walid Sadi, c’est bien celui du Club sportif amateur Mouloudia club d’Alger.
En effet, à peine assis derrière son bureau que les membres exclus de l’assemblée générale du CSA/MC Alger sont montés au créneau en saisissant le ministre à travers deux courriers, l’un lui demandant une audience et le second pour dénoncer toutes les transgressions qui ont entaché le processus de renouvellement de cette association depuis le début de l’année 2024, et qui a conduit à l’élection jugée illégale et dans des conditions confuses d’un nouveau président, en la personne de Mohamed Khaldi, ancien athlète et ex-responsable de la section athlétisme.
Du coup, tous ceux qui ont pensé que les choses sont revenues à la normale au sein du club doyen, ils se trompent vu que ce dernier n’a toujours pas légalisé son statut organique conformément aux textes législatifs ; d’autant que les ‘’démarches exceptionnelles’’ adoptées auparavant par l’ex-ministre de la jeunesse et des sports, Abderrahmane Hammad, viennent de prendre fin en cette fin de mandat olympique, notamment après le déroulement des assemblées générales soldées par l’ex-président du comité provisoire (directoire) à la tête du club.
Malgré le forcing fait jusqu’ici, avec l’aide de l’administration, force est de constater qu’à ce jour, le CSA/MCA ne détient toujours pas son bureau exécutif et les sections sportives évoluent sans leurs responsables respectifs qui doivent en premier être élus par les membres de l’assemblée générale. Ce qui signifie que le Mouloudia ne possède pas un organe exécutif réglementaire.
Cette situation ne peut que compromettre le fonctionnement du club et l’engagement de ses sections auprès des ligues omnisports pour incompatibilité de sa conjoncture vis-à-vis des dispositions réglementaires.
Si l’on se réfère à la réglementation et si la situation persiste, le club risque de se retrouver une nouvelle fois sous l’emprise d’un directoire. Pis encore, toutes les décisions prises en l’absence d’un bureau exécutif ainsi que la désignation des responsables des sections sans l’approbation de l’assemblée générale, contredisent les voies réglementaires et peuvent éventuellement faire l’objet de poursuites judiciaires qui s’ajouteront à celles déjà engagées par les anciens membres du bureau exécutif et des membres exclus de l’assemblée générale.
Du côté de l’administration des sports et celle des collectivités locales (DRAG de la wilaya d’Alger), ces dernières n’ont toujours pas validé l’organe exécutif du CSA/MCA, et la direction des sports n’a pas autorisé le club à tenir une assemblée générale extraordinaire (AGEX) pour compléter le bureau exécutif qui ne compte finalement qu’un seul membre : l’ex-boxeur Mohamed Benguesmia, après le retrait de Nacer Bouiche et Mohand Iyaden.
Le CSA/MCA ne peut donc avoir son agrément pour activer normalement et les membres exclus illégalement (au nombre de 70 plus 16 autres dont les 6 membres du bureau exécutif) demandent ni plus ni moins l’annulation de tout le processus entamé depuis janvier 2024 qui a vidé l’assemblée générale de sa sève, puisque d’anciens présidents, des dirigeants historiques et militants n’en font plus partie.
Les Mouloudéens ne demandent ni plu ni moins que l’application de la réglementation et un retour à la légalité afin d’entamer le nouveau mandat olympique 2024-2028 sur des bases solides et saines. Ce dossier chaud est désormais sur le bureau de Walid Sadi qui cherchera certainement à connaître les tenants et aboutissants avant de prendre les décisions que les Mouloudéens souhaitent justes et surtout conformes à la légalité.