Ghana Foot : Le football ghanéen traverse une période de turbulence après l’échec des Black Stars à se qualifier pour la CAN 2025. Une campagne désastreuse, ponctuée par six matchs sans victoire, a laissé les supporters et les analystes perplexes sur l’avenir de l’équipe nationale. Cependant, Ibrahim Tanko, ancien international ghanéen et entraîneur des Lions d’Accra, plaide pour une seconde chance accordée à Otto Addo.
Le Ghana a terminé dernier du groupe F, récoltant seulement trois points en six matchs. Les Black Stars n’ont pas réussi à s’imposer, concédant notamment une courte défaite (1-0) face à l’Angola, un match nul (1-1) contre le Niger et deux défaites consécutives contre le Soudan. Le groupe a été dominé par l’Angola, qui a totalisé 14 points, tandis que le Soudan et le Niger ont occupé les deuxième et troisième places avec respectivement huit et sept points.
Les arguments de Tanko en faveur d’Otto Addo
Pour Tanko, Otto Addo, ancien entraîneur adjoint du Borussia Dortmund, n’a pas bénéficié d’un environnement propice pour réussir. Il estime que son limogeage serait une erreur stratégique.
« Je ne crois pas que ce soit une tâche trop lourde pour lui. Il est arrivé à un moment très difficile. Rappelez-vous, il nous a emmenés à la Coupe du monde au Qatar. Même si la performance n’était pas celle attendue, il a fait de son mieux dans des conditions difficiles. Remplacer Otto Addo par Chris Hughton n’a pas porté les fruits espérés », a déclaré Tanko.
L’ancien international a également souligné les enjeux financiers liés à un éventuel limogeage. « Il vient de signer un contrat de trois ans. Si vous le virez, vous devrez payer des indemnités. De plus, il n’y a aucune garantie que le prochain entraîneur aura un impact immédiat. À l’approche des éliminatoires de la Coupe du monde, est-il judicieux de changer d’entraîneur ? »
Quel choix idéal pour les Black Stars ?
Le débat sur le choix entre un entraîneur local ou expatrié reste central dans la gestion des Black Stars. Tanko a pris position en faveur des techniciens locaux, citant les succès passés de figures comme Kwasi Appiah.
« Si l’on regarde notre histoire, les entraîneurs locaux ont souvent mieux réussi que les étrangers. Kwasi Appiah nous a emmenés à la Coupe du monde, et depuis son départ, nous n’avons pas retrouvé ce niveau. Personnellement, je pense que nous avons les compétences nécessaires pour gérer notre équipe nationale. »
Tanko a toutefois reconnu que la situation actuelle est délicate, notamment avec les résultats décevants d’Otto Addo. « Nous avons les ressources humaines pour développer nos équipes, mais il faut du temps et de la stabilité. »
La Coupe du monde 2026, une étape à franchir
Malgré les récents déboires, le Ghana reste en lice pour une qualification à la Coupe du monde 2026. Les Black Stars occupent actuellement la deuxième place du groupe I avec neuf points, derrière les Comores. Leur prochain défi sera d’accueillir le Tchad le 16 mars 2025, dans un match crucial pour conserver leurs espoirs de qualification.
Pour Tanko, la stabilité et la confiance en Otto Addo pourraient être la clé pour relever la pente. « Ce n’est pas en changeant constamment que nous progresserons. Il faut croire en nos choix et donner le temps à Otto Addo de prouver sa valeur », conclut-il.