Entre les satisfecit du bureau fédéral de la fédération algérienne de football et la réalité du terrain, il y a un monde, comme l’illustre la 7ème journée disputée sans la VAR et avec trois matchs à huis-clos.
Lors du dernier bureau fédéral présidé par Walid Sadi, mardi 29 octobre, ce dernier a souligné le bon démarrage des différents championnats à travers le territoire national, ce qui est tout à fait normal, dont celui de la Ligue 1 avec l’introduction de la VAR (vidéo assistance à l’arbitrage) de manière progressive, même si le premier bilan établi après sept journées est loin du compte et des ambitions affichées au préalable.
Le compte-rendu du BF ne dit pas, malheureusement, toute la vérité, celle du terrain ne serait-ce que par rapport au principe de la transparence. A titre d’exemple, la 7ème journée qui se déroule ce samedi 2 et dimanche 3 novembre, se déroulera sans la présence de la VAR, pour, selon nos informations, l’indisponibilité des cars HD de l’EPTV car tous réquisitionnés pour les festivités du 1er novembre et la célébration du 70ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée.
Autre point soulevé par le BF, la présence massive des supporters dans les stades à travers le territoire national, un constat déjà rappelé la saison dernière à maintes reprises, sauf que ce même bureau fédéral est revenu sur sa décision d’éviter les matchs à huis-clos et se limiter aux sanctions financières. Pour preuve : rien que pour la même 7ème journée, le public sera absent dans trois rencontres, à savoir MC Oran – CS Constantine, US Biskra – JS Kabylie et CR Belouizdad – JS Saoura.
Le public algérien et l’opinion sportive en général ont besoin justement de connaître les raisons de tels changements et les explications qui entourent chaque décision, car ce sont les supporters qui se déplacent aux stades, payent leurs billets et dépensent pour leurs voyages quand il faut accompagner leurs clubs respectifs.
Un autre point attirant l’attention, celui de l’appel lancé par le bureau fédéral aux supporters des différents clubs à travers le territoire national, toutes divisions confondues, pour défendre l’esprit du fair-play et dénoncer les actes de violence physique et verbale, tout en étant indigné quand un acteur du football est insulté dans les stades.
C’est bien beau tout cela, mais la fédération ne fait aucune proposition concrète sur ce plan, au moment où à travers le monde toutes les instances, qu’elles soient nationales ou internationales travaillent régulièrement sur les solutions et autres méthodes de lutte contre tous les fléaux qui affectent les arènes.
On citera à ce titre, l’individualisation des sanctions et de la mise en place du protocole FIFA contre les chants xénophobes, racistes, homophobes et autres, sans compter les avancées de la numérisation pour l’identification des fauteurs de troubles afin justement de cibler les sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’interdiction des stades.
Après plus d’une année à la tête de la FAF, Sadi et son équipe fédérale se contentent toujours de bonnes intentions et de vœux pieux, alors qu’aucune commission n’a été chargée de travailler sur ce volet ô combien important ! Le BF est allé jusqu’à recommander à la Ligue de football professionnel, gérée faut-il le rappeler, par un … membre du BF, d’initier des actions à promouvoir les matchs de la Ligue 1, telles que la désignation du meilleur joueur du mois, la meilleure galerie sur le plan fair-play et autres actions qui mettent en exergue le foot professionnel, surtout dans les nouveaux stades dont s’est dotée l’Algérie ces dernières années.
Le président de la FAF lancera un autre appel à toutes les composantes du football national, y compris à la famille de la presse sportive, à œuvrer pour l’intérêt général de la discipline et plus particulièrement la culture du fair-play et des valeurs nobles du sport.
Evidemment, Sadi reste dans les généralités et ne condamne en aucun cas certains plateaux TV, qui lui sont acquis, de faire dans les attaques en règle, les règlements de compte, la diffamation et dès fois même l’insulte contre tous ceux qui osent critiquer le président de la FAF, sa gestion ou ses engagements non tenus.