L’annonce de la candidature du Dr Patrice Motsepe à sa propre succession à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), donne le coup d’envoi des élections du 12 mars 2025 au sein des Comex de la CAF et de la FIFA.
L’horizon commence à s’éclaircir depuis vendredi et l’annonce par l’actuel président de la Confédération africaine de football (CAF), Dr Patrice Motsepe de présenter sa candidature pour sa propre succession à la tête de l’instance continentale, dont l’élection est prévue le 12 mars prochain au Caire.
Les choses se sont accélérées lors de la dernière Assemblée générale ordinaire de la CAF à Addis-Abeba, au cours de laquelle le président Motsepe a reçu le soutien des unions zonales qui se sont exprimées en faveur d’un second mandat pour l’homme d’affaires sud-africain.
Bénéficiant de l’appui de la FIFA et de son président, Gianni Infantino, Motsepe devrait se retrouver en roue libre pour être réélu, d’autant qu’aujourd’hui l’égyptien Hani Abo Rida a fait part de son intention de ne pas candidater à la tête de la CAF, lui qui devra profiter du verrou sauté de l’âge limite voté lors de l’AGO d’Addis-Abeba de pouvoir prendre un siège honorifique confortable au Comex de cette même instance.
Dans la foulée, l’autre membre du Comex, et président de la Fédération de la république islamique mauritanienne de football, Ahmed Yahya serait prédestiné à intégrer le Comex de la FIFA. Selon nos informations, Yahya serait le ‘’gendre idéal’’ pour obtenir ce fauteuil tant convoité, lui qui a réussi à satisfaire aux exigences de l’instance internationale, notamment dans la concrétisation de tous les projets inscrits à l’indicatif du programme Forward de la FIFA (réhabilitation des stades, la formation des formateurs et des entraîneurs, l’introduction de la VAR, la création d’une TV de la fédération et bien d’autres projets).
Si l’on considère cette (re)distribution des cartes et la mise en exergue des groupes linguistiques au sein de la CAF, les pays arabophones ne devraient pas bénéficier de trois représentants au sein du Comex de la FIFA vu la revendication, toute somme légitime, des autres groupes.
A la lumière de ces données, l’hypothèse qui semble la plus plausible serait celle de voir Ahmed Yahya accéder au Comex de la FIFA, l’égyptien Abo Rida, dont les élections du 12 mars prochain auront lieu dans son pays, rebondir au sein du Comex de la CAF et le candidat tunisien qui peut être l’actuel président du Comité de normalisation, le Dr Kamel Idir ou un autre, décrocher un fauteuil au sein du Comex de l’instance du football continental.
Il faut dire aussi que la démarche entreprise en 2021 par la FIFA, après le départ d’Ahmad Ahmad et le passage de l’ex-secrétaire générale de cette même FIFA, la sénégalaise Fatma Samoura durant six mois à la direction de la CAF, s’articule autour d’un maintien des équilibres au sein de cette confédération, en fonction des différents enjeux et des arrangements qui peuvent se concrétiser au profit des intérêts des uns et, forcément au détriment de ceux d’autres, surtout lorsqu’il s’agit de la reconfiguration du cercle décisionnel de cette instance.
Dans ce cadre logique, les chances algériennes d’intégrer à tout prix le Comex de la CAF semblent plus ou moins compromises, tant par les convoitises et les arrangements entre ‘’amis’’. Et ce ne sont pas les déclarations diplomatiques d’Augustin Senghor, premier vice-président de la CAF et de Motsepe, en marge de la finale de la CAN Beach-Soccer 2024 en Egypte, qui vont changer le cours des choses, tant la réalité du terrain obéit à des considérations autres que celles usitées dans le monde de la politique ou celui des enjeux économiques.
Au retour d’Addis-Abeba, le clan Walid Sadi semble mettre davantage de nuances et de relativisations dans ses plans de bataille, en attendant l’échéance du 12 novembre prochain, date à laquelle les différents candidats potentiels aux élections du 12 mars 2025 devront se prononcer.